Des bienfaits du nouveau thème

Comme je l’expliquais hier, j’ai mis en service un nouveau thème graphique sur le site de L’Économiste Sceptique.

En plus d’être à mon sens plus propre et plus lisible, il s’avère qu’il est également… deux fois plus rapide à s’afficher que le précédent !

Voici sa vitesse d’affichage depuis l’Europe et le Canada :

Ce qui importe ici est la partie verte. L’ancien thème affichait le site en environ 1 seconde, avec le nouveau on est quasiment à la moitié1Si vous vous demandez pourquoi le site s’affiche plus lentement depuis le Canada, c’est parce que le serveur qui l’héberge est situé à Amsterdam. Il faut tout simplement plus de temps pour que la connexion traverse l’Atlantique que quelques centaines de kilomètres pour Roubaix et Francfort. Par ailleurs, le service que j’utilise pour suivre cette vitesse d’affichage ne permet malheureusement pas (encore ?) de suivre la vitesse d’affichage depuis l’Afrique, mais c’est une donnée que j’aimerais avoir dans la mesure où une partie significative du trafic de L’Économiste Sceptique et du Signal Économie provient de l’Afrique francophone..

Cela signifie donc qu’en plus d’être propre et plus lisible, le nouveau thème améliore significativement le temps d’affichage des pages. Ça n’était pas nécessairement un objectif, mais je prends !

Si ces données de temps d’affichage vous intéressent, sachez qu’elles sont accessibles publiquement à cette adresse. Vous pouvez également accéder à ces données tout en bas de chaque page en cliquant sur « Vitesse d’affichage et disponibilité ».

Un nouveau thème graphique

Cela faisait plusieurs semaines que je cherchais à remplacer le thème graphique du site de L’Économiste Sceptique. Maintenant que j’ai mis en ligne ma première vidéo, je peux commencer à assumer que j’ai de l’ambition pour la suite – et c’est dans ce contexte que j’ai voulu changer de thème. Le site est en effet amené à jouer un rôle majeur dans cette ambition…

Ce nouveau thème graphique est là pour durer. Je le trouve plus lisible et plus « efficace » que l’ancien, sans qu’il ne fasse perdre de l’information. Il est aussi un peu plus sobre, ce qui n’est sans doute pas une mauvaise chose.

Il y a encore quelques bugs d’affichage, mais qui sont en cours de résolution. Merci pour votre patience.

J’ai également légèrement modifié la bannière – et surtout sa police. Je vais généraliser le recours à cette police sur les différentes plateformes.

Enfin, la conversion de l’ancien vers le nouveau thème va demander quelques petits ajustements ici et là. Je les ferai au fil de l’eau, car rien ne presse.

J’espère que ce nouveau thème vous plaira, et qu’il vous offrira une expérience de lecture plus agréable sur le site de L’Économiste Sceptique !

Une charte dépoussiérée

Vous le savez peut-être, j’applique une modération assez stricte autour de la communauté de L’Économiste Sceptique. La raison est que je veux que les échanges dans la communauté soient cordiaux et respectueux, plutôt que toxiques et, in fine, impossibles.

L’une des manifestations de cette modération est que je n’hésite pas à bloquer les gens sur Twitter. Ces décisions font parfois l’objet d’incompréhension (voire d’une insistance très lourde, pour ne pas utiliser un autre terme…), mais j’assume. Ma politique est publique et largement documentée.

Je n’ai pas non plus tellement le choix pour tout vous dire, car Twitter n’offre en fait pas tellement d’outils pour modérer à part le blocage – qui n’a d’ailleurs pas été conçu comme un outil de modération.

Dans tous les cas, je ne bloque jamais quelqu’un parce que je suis en désaccord avec cette personne. Je peux bloquer quelqu’un avec qui je suis en désaccord, mais pour d’autres raisons. Lesquelles ?

Depuis plusieurs années déjà, L’Économiste Sceptique (et avant lui, Le Signal Économie) est régi par une charte, publique, codifiée et explicite. Elle est accessible à cet endroit.

Je viens de la retravailler en profondeur, en particulier sa présentation – que je veux plus claire, plus lisible, plus simple d’accès et plus pédagogique.

Je n’ai pas fondamentalement altéré les différentes règles qui la compose. Dans certains cas elles ont été légèrement réécrites, mais c’est à peu près tout. Le fond n’a pas spécialement évolué. C’est la forme qui a évolué.

L’effort de clarification que je mentionne porte sur la mise en page.

L’effort de pédagogie porte lui sur la proposition de solutions pour éviter d’enfreindre les différentes règles listées. Je ne prétends pas que ces règles sont les plus efficaces, ni qu’elles sont issues de recherches scientifiques menées en double aveugle et résumée dans des méta-analyses. Il s’agit davantage d’idées basées sur ma propre expérience pour améliorer la discussion. Voyez-les comme des propositions.

J’ai voulu offrir ces solutions (qui existaient déjà, mais qui méritaient un coup de pinceau) pour ne pas être exclusivement dans le punitif, en particulier sur Twitter qui n’offre que le blocage.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour ma part je trouve qu’avoir cette charte aide, au sens où il me semble que globalement, les échanges dans la communauté se passent bien. Et elle m’a été bien utile dernièrement où j’ai dû bloquer à tour de bras un groupe de libertariens vraisemblablement pas très heureux que des preuves scientifiques viennent heurter leurs convictions politiques.

Une dernière chose : la raison pour laquelle j’ai rédigé une charte publique est pour éviter que les décisions de blocage soient arbitraires. C’est aussi un moyen de communiquer qu’il existe des règles. C’est enfin un moyen pour vous de me contrôler : si vous estimez que je vous ai bloqué de manière abusive, ou que j’ai bloqué quelqu’un d’autre de manière abusive, vous pouvez m’opposer l’existence de cette charte.

Dans tous les cas, n’hésitez pas à aller jeter un œil à la nouvelle version de la charte à cet endroit.

Le retour du podcast, ça vous tente ?

Si vous avez commencé à me suivre au temps du Signal Économie, vous savez peut-être que j’avais à l’époque un podcast audio. Le principe était simple : pendant 1h, un ou une chercheuse en économie venait parler de ses travaux.

J’avais eu l’occasion d’enregistrer un certain nombre d’épisodes avec des chercheurs et chercheuses très inspirant.e.s. Le podcast a pris fin en même temps que Le Signal Économie, et n’a pas vocation à revenir sous son ancienne forme.

Mais…

Il serait prématuré d’annoncer quoi que ce soit, mais sachez que j’envisage un certain nombre de nouveautés pour L’Économiste Sceptique, et ce à très court terme – je parle de semaines. Je sens que L’Économiste Sceptique bénéfice d’un engouement que je n’ai jamais vraiment eu avec Le Signal Économie, et je compte bien en faire quelque chose. Mais avant de faire la moindre annonce, il faut déjà que j’organise un certain nombre de choses dans ma vie et en termes de logistique, pour que la production de contenu me soit simplifiée au maximum1La sortie de la vidéo dont je parle depuis des mois est toujours au programme, mais j’ai dû la retravailler lourdement pour qu’elle s’intègre à ces nouveautés sur lesquelles je travaille en parallèle..

Tout ça pour dire que j’aimais bien l’idée du podcast, qui permettait d’avoir une longue conversation avec un.e chercheur.se. Et que ça ne me déplaira pas d’en relancer une version mise au goût du jour.

En particulier, j’adorerais y inviter des chercheurs et chercheuses en sciences humaines et sociales qui ne sont PAS économistes. Sociologie, histoire, sciences politiques, anthropologie, je connais moins bien ces disciplines, et avoir une ou un spécialiste sous la main pendant une heure ou deux serait l’occasion de faire un peu mieux connaissances avec elles2J’ai une double licence économie-sociologie, donc je connais un peu moins mal la sociologie que les autres. Mais c’est à peu près tout.

Une autre évolution serait un format « conversation » plus libre que l’ancien format, trop rigide à la fois sur le timing et sur la structure, trop scolaire. Et plus aucun engagement sur la régularité de la sortie des épisodes – engagement que je n’ai jamais réussi à tenir de toute façon… L’idée serait de sauter sur des occasions pour inviter des gens que j’aimerais entendre davantage, comme celle-ci :

https://twitter.com/ecosceptique/status/1171930941822033921?s=21

Qu’en pensez-vous ? Est-ce que ce format vous intéresserait ? Qu’attendriez-vous d’un tel format ?

Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire de cet article. Merci !

Les hypothèses de mon modèle sont fausses : est-ce bien grave ?

Une « critique » souvent faite à la science économique est que les hypothèses de ses modèles seraient « irréalistes ».

La question du « réalisme » dans les sciences est une vaste et difficile question : est-ce que la courbure de l’espace-temps causée par un corps massif est un concept « réaliste » ? Est-ce que l’idée que la matière serait composée d’atomes eux-mêmes principalement composée de… vide est « réaliste » ?1Je ne prétends pas répondre à ces questions. Je dis juste qu’en posant la question du « réalisme » sur des théories habituellement perçues comme solides, on voit bien que c’est une question en réalité plus compliquée qu’on ne l’imagine.

Plutôt que « réaliste », je vais plutôt utiliser le terme de « faux ». Il me paraît nettement moins ambigu. Et c’est d’ailleurs une critique également faite par certain.e.s aux économistes : les hypothèses de nos modèles seraient « fausses ».

Dire que les hypothèses seraient « fausses » est déjà en soi loin d’être évident, mais admettons que la critique soit fondée. Est-ce bien grave ?

Une erreur souvent commise lorsque l’on s’intéresse à un modèle est d’oublier qu’il s’agit d’une description simplifiée de la réalité. Cela signifie que l’on va volontairement mettre de côté tout un tas de dimensions du phénomène étudié pour se concentrer sur ce qui nous intéresse. Cette manière de faire est très bien résumée par l’adage suivant :

Tous les modèles sont faux, mais certains sont utiles.

J’aimerais prendre un exemple spectaculaire de ça : la conception des ailes d’avion.

Les équations qui régissent l’écoulement de l’air autour d’une aile sont très difficiles à résoudre. Même de puissants ordinateurs n’y parviennent pas. On doit se contenter d’approximations. Or, pour faire ces approximations, il est parfois nécessaire de… faire des hypothèses dont il est évident qu’elles sont fausses !

Pourtant, grâce à ces simplifications, il a été possible d’utiliser un modèle basée sur une série d’hypothèses complètement fausses pour concevoir des ailes d’avion ! C’est parfaitement expliqué par David Louapre à la minute 16:24 dans cette vidéo :

En d’autres termes, un modèle dont on sait qu’il viole plein d’hypothèses a tout de même permis de concevoir des ailes d’avion ! N’est-ce pas bluffant ?

Comme je l’expliquais plus haut, pas tant que ça en réalité : certes, le modèle fait plein d’hypothèses fausses, mais rien ne dit que ces hypothèses fausses l’empêchent de décrire suffisamment bien le phénomène que l’on veut étudier. La clé étant ici « suffisamment bien », car selon les besoins de la question de recherche posée, on pourra se satisfaire d’un modèle plus ou moins « faux ».

Quand ce sont des physiciens qui font ces hypothèses, c’est à la rigueur une curiosité. En tout cas, personne ne semble trouver à y redire. Mais quand ce sont les économistes, certains en concluent que la science économique n’est pas une science, et qu’il faudrait s’en débarrasser au plus vite. Pourquoi cette différence de traitement ?

Mon hypothèse est que dans le cas de l’économie, il existe tout un bataillon d’individus qui passent leur temps dans les médias à diffuser leur bullshit sur la discipline. Pourquoi font-ils ça ? Pour se faire élire. Pour vendre des livres. Pour l’attention que cela procure. Les objectifs peuvent être variés.

Le problème est que la démarche scientifique appliquée aux questions économiques et sociales finit comme victime collatérale de ce bullshit. Au point que la discipline a une image désastreuse auprès du grand public, alors qu’en discutant quelques instants avec lui on se rend compte très vite qu’il… ne la connaît pas !

Maladroitement, c’est un peu ce dommage collatéral (et ceux qui en sont à l’origine) que Pierre Cahuc et André Zylberberg ont dénoncé dans leur ouvrage Le Négationnisme économique. Mais plus que jamais, l’idée qu’il existe des charlatans qui instrumentalisent la science économique pour leurs intérêts au détriment de toute rigueur et de toute volonté de bien faire me paraît pertinente. Et le scepticisme peut nous donner des outils formidablement puissants pour identifier ces discours fallacieux, et les mettre de côté pour nous concentrer sur des discours qui, eux, nous permettent réellement de comprendre notre réalité économique et sociale. Avec toutes les forces et toutes les faiblesses inhérentes à la méthode scientifique.

Bonjour, c'est Olivier – alias L'Économiste Sceptique 🙂

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